Le tour du Morbihan

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{{Pignon | titre=Le tour du Morbihan | date=août 2008 | auteur=Christine, Béatrice, et Jean-Luc | annee=2008}}
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====La fine équipe, l'itinéraire====
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====Dimanche 10 août : Quiberon – Belle Ile – Quiberon====
====Dimanche 10 août : Quiberon – Belle Ile – Quiberon====
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Journée faite de contrastes : contrastes entre les odeurs du dortoir de l’auberge de jeunesse de Quiberon et la splendeur des paysages côtiers de Belle-Ile, contrastes entre la grisaille, les bruines, la fraîcheur du petit matin et les éclaircies généreuses de l’après-midi.
Journée faite de contrastes : contrastes entre les odeurs du dortoir de l’auberge de jeunesse de Quiberon et la splendeur des paysages côtiers de Belle-Ile, contrastes entre la grisaille, les bruines, la fraîcheur du petit matin et les éclaircies généreuses de l’après-midi.
Le parcours de 60km proposé par Christine nous permet de découvrir l’essentiel de l’île, du moins ce qu’elle offre de plus typique. Partis de Le Palais, nous traversons des paysages champêtres typiquement bretons pour nous diriger vers Bangor, la plage d’Herlin, le port de Goulphar, les aiguilles de Port Coton, le port magnifique de Sauzon, qui mériterait bien qu’on s’y attarde plus que nous le faisons. Les routes retenues sont peu fréquentées, ce sont parfois des voies cyclables, ainsi dénommées non parce qu’elles ont été aménagées pour les vélos, mais parce qu’elles ne sont pas praticables en voiture ! Cette campagne verdoyante est étonnamment vallonnée, les dénivelés sont parfois intéressants comme Béatrice a pu en faire l’expérience.
Le parcours de 60km proposé par Christine nous permet de découvrir l’essentiel de l’île, du moins ce qu’elle offre de plus typique. Partis de Le Palais, nous traversons des paysages champêtres typiquement bretons pour nous diriger vers Bangor, la plage d’Herlin, le port de Goulphar, les aiguilles de Port Coton, le port magnifique de Sauzon, qui mériterait bien qu’on s’y attarde plus que nous le faisons. Les routes retenues sont peu fréquentées, ce sont parfois des voies cyclables, ainsi dénommées non parce qu’elles ont été aménagées pour les vélos, mais parce qu’elles ne sont pas praticables en voiture ! Cette campagne verdoyante est étonnamment vallonnée, les dénivelés sont parfois intéressants comme Béatrice a pu en faire l’expérience.
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Le repas du midi est pris en compagnie d’amis de longue date de Christine. Nous avons partagé un repas pantagruélique à base de produits de la mer pêchés la veille par nos hôtes : carpaccio de maquereaux, vernis grillés au barbecue, araignées de mer, filets de congre. Moment de convivialité mémorable !
Le repas du midi est pris en compagnie d’amis de longue date de Christine. Nous avons partagé un repas pantagruélique à base de produits de la mer pêchés la veille par nos hôtes : carpaccio de maquereaux, vernis grillés au barbecue, araignées de mer, filets de congre. Moment de convivialité mémorable !
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L’heure avance, nous sommes tenus par l’horaire du bateau. Nous reprenons nos vélos et consacrons l’après-midi au site protégé de la pointe des Poulains chère à Sarah Bernhardt. 17 heures 30, il est temps de reprendre les vélos, pas question de rater le bateau, direction le port de Le Palais.
L’heure avance, nous sommes tenus par l’horaire du bateau. Nous reprenons nos vélos et consacrons l’après-midi au site protégé de la pointe des Poulains chère à Sarah Bernhardt. 17 heures 30, il est temps de reprendre les vélos, pas question de rater le bateau, direction le port de Le Palais.
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====Lundi 11 août : Quiberon – Rochefort en Terre====
====Lundi 11 août : Quiberon – Rochefort en Terre====
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De la mer à la campagne. L’étape la plus longue, 120km. Nous partons de bon matin pour éviter la circulation très importante en pleine journée dans la presqu’île. La Côte Sauvage, Carnac, La Trinité, Auray, Saint-Goustan, les étapes se succèdent, la mer nous accompagne avant que nous remontions plus au nord dans l’intérieur des terres. Elven, Larré. Villages arborant de magnifiques églises rurales, paysages de plus en plus vallonnés, temps agréable, ensoleillé, mais sans chaleur excessive. Les sacoches ne sont pas trop handicapantes. Progressivement les côtes deviennent plus raides, nous approchons de Rochefort perché au sommet d’une colline. La petite ville s’ouvre à nous, magnifique avec ses vieilles demeures moyenâgeuses, ses pierres, ses colombages, mais peut-être un peu trop colonisée par les boutiques, pièges à touristes ! Nous faisons valider le BPF, arpentons les ruelles, avant de nous diriger vers Malansac où nous avons réservé des chambres d’hôtes. Nous profitons de leur confort après les deux nuits passées à Quiberon et dormons profondément malgré la tempête nocturne et les averses.
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De la mer à la campagne. L’étape la plus longue, 120km. Nous partons de bon matin pour éviter la circulation très importante en pleine journée dans la presqu’île. La Côte Sauvage, Carnac, La Trinité, Auray, Saint-Goustan, les étapes se succèdent, la mer nous accompagne avant que nous remontions plus au nord dans l’intérieur des terres. Elven, Larré. Villages arborant de magnifiques églises rurales, paysages de plus en plus vallonnés, temps agréable, ensoleillé, mais sans chaleur excessive.
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Les sacoches ne sont pas trop handicapantes. Progressivement les côtes deviennent plus raides, nous approchons de Rochefort perché au sommet d’une colline. La petite ville s’ouvre à nous, magnifique avec ses vieilles demeures moyenâgeuses, ses pierres, ses colombages, mais peut-être un peu trop colonisée par les boutiques, pièges à touristes ! Nous faisons valider le BPF, arpentons les ruelles, avant de nous diriger vers Malansac où nous avons réservé des chambres d’hôtes. Nous profitons de leur confort après les deux nuits passées à Quiberon et dormons profondément malgré la tempête nocturne et les averses.
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====Mardi 12 août : Rochefort en Terre - Pontivy====
====Mardi 12 août : Rochefort en Terre - Pontivy====
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Notre première étape d’importance sera Josselin, autre BPF. Nous avons repéré une voie verte qui nous permettra d’atteindre cette bourgade sans trop de dénivelés, après les efforts de la veille d’autant que le vent d’ouest souffle assez fort. La seule difficulté est d’accéder à cette voie, nous devons descendre un talus broussailleux, un vélo à la fois : perplexité puis rires ! Le revêtement est excellent. Parvenus au Roc Saint-André, nous bifurquons vers Josselin et retrouvons la campagne bretonne, les hameaux, les petites routes, les raidillons, sur les hauteurs de la vallée de l’Oust. Nous arrivons à Josselin également perchée sur une hauteur, découvrons le château médiéval des Rohan, faisons valider le BPF. Nous trouvons une épicerie tenue par une charmante petite vieille, faisons provision de quelques aliments pour le pique-nique avant de reprendre la route.
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Notre première étape d’importance sera Josselin, autre BPF. Nous avons repéré une voie verte qui nous permettra d’atteindre cette bourgade sans trop de dénivelés, après les efforts de la veille d’autant que le vent d’ouest souffle assez fort. La seule difficulté est d’accéder à cette voie, nous devons descendre un talus broussailleux, un vélo à la fois : perplexité puis rires !
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Le revêtement est excellent. Parvenus au Roc Saint-André, nous bifurquons vers Josselin et retrouvons la campagne bretonne, les hameaux, les petites routes, les raidillons, sur les hauteurs de la vallée de l’Oust. Nous arrivons à Josselin également perchée sur une hauteur, découvrons le château médiéval des Rohan, faisons valider le BPF. Nous trouvons une épicerie tenue par une charmante petite vieille, faisons provision de quelques aliments pour le pique-nique avant de reprendre la route.
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Nous prenons le repas au bord du canal de Nantes à Brest. Le vent de plus en plus fort que nous devrions avoir de face pour rejoindre Pontivy, amène Christine à modifier l’itinéraire. Nous allons emprunter le chemin de halage, cyclable, jusqu’à Pontivy, nous n’aurons ainsi que le vent à affronter, mais sans trop de côtes à gravir, seules les écluses, multiples et fleuries, offrent de courts mais raides dénivelés. Nous croisons de nombreux cyclotouristes, parfois en famille, avec remorque, sacoches, tentes, etc. Certains portent la cape, encore ruisselante. Pour notre part nous devançons ou suivons les averses, jusqu’à ce que l’une d’elles s’abatte sur nous, relativement courte, mais juste assez intense pour nous tremper ainsi que certaines sacoches, malgré les capes vite enfilées. Ecluse après écluse, cette voie verte se révèle quand même assez monotone, les paysages varient peu en effet : pas de surprise, pas d’émerveillement au détour d’un virage, au creux d’une vallée, pas de panorama à découvrir. Nous arrivons enfin à Pontivy. Les Rohan y possédaient également un magnifique château encore visible. La ville comporte deux parties, l’une médiévale, l’autre plus récente, qui date de Napoléon 1er avec ses rues et quartiers tracés au cordeau. L’auberge de jeunesse qui nous accueille pour la nuit est bien tenue, moderne et confortable. Nous prenons notre repas du soir évidemment dans une charmante crêperie. La nuit sera bonne, du moins pour les ronfleurs !
Nous prenons le repas au bord du canal de Nantes à Brest. Le vent de plus en plus fort que nous devrions avoir de face pour rejoindre Pontivy, amène Christine à modifier l’itinéraire. Nous allons emprunter le chemin de halage, cyclable, jusqu’à Pontivy, nous n’aurons ainsi que le vent à affronter, mais sans trop de côtes à gravir, seules les écluses, multiples et fleuries, offrent de courts mais raides dénivelés. Nous croisons de nombreux cyclotouristes, parfois en famille, avec remorque, sacoches, tentes, etc. Certains portent la cape, encore ruisselante. Pour notre part nous devançons ou suivons les averses, jusqu’à ce que l’une d’elles s’abatte sur nous, relativement courte, mais juste assez intense pour nous tremper ainsi que certaines sacoches, malgré les capes vite enfilées. Ecluse après écluse, cette voie verte se révèle quand même assez monotone, les paysages varient peu en effet : pas de surprise, pas d’émerveillement au détour d’un virage, au creux d’une vallée, pas de panorama à découvrir. Nous arrivons enfin à Pontivy. Les Rohan y possédaient également un magnifique château encore visible. La ville comporte deux parties, l’une médiévale, l’autre plus récente, qui date de Napoléon 1er avec ses rues et quartiers tracés au cordeau. L’auberge de jeunesse qui nous accueille pour la nuit est bien tenue, moderne et confortable. Nous prenons notre repas du soir évidemment dans une charmante crêperie. La nuit sera bonne, du moins pour les ronfleurs !
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Béatrice a dû nous quitter, elle poursuit sur la voie verte le long du Blavet vers le sud en direction d’Hennebont (65 km) pour y prendre le train du retour. Quant à nous, nous poursuivons l’itinéraire prévu, notre destination est Quimperlé où nous prendrons le train le lendemain. Notre première halte sera Mûr de Bretagne (BPF des Côtes d’Armor), pour nous y rendre nous suivons le Blavet, mais vers le nord. Le chemin de halage n’est pas bien entretenu, première crevaison de la jeune carrière de randonneur de Jean-Luc ! Ensuite nous obliquons vers le sud-ouest vers le Faouët, dernier BPF du Morbihan qui manque à notre escarcelle. Les panoramas s’élargissent, les forêts sont abondantes et sombres. Nous retrouvons les routes vallonnées, les côtes en plein vent, les joies du petit plateau, la sensation d’être un voilier quand les rafales s’engouffrent dans les blousons, bref les joies du cyclotourisme… Succession d’averses, d’éclaircies, de coups de vent : le temps breton idéal pour ceux qui, comme nous, aiment la Bretagne. Pique-nique à Sainte-Brigitte avant d’atteindre Le Faouët riche en histoire, dont quelques monuments témoignent encore, des chapelles, des halles du XVIème. Nous poursuivons ensuite vers Quimperlé, ville plus importante, où nous arrivons après quelques ultimes raidillons, nous passons la nuit à Kervail dans une chambre d’hôtes au confort élégant, nous y prenons notre repas avec nos hôtes et d’autres touristes, et que mangeons-nous ? des galettes, des crêpes, à profusion.
Béatrice a dû nous quitter, elle poursuit sur la voie verte le long du Blavet vers le sud en direction d’Hennebont (65 km) pour y prendre le train du retour. Quant à nous, nous poursuivons l’itinéraire prévu, notre destination est Quimperlé où nous prendrons le train le lendemain. Notre première halte sera Mûr de Bretagne (BPF des Côtes d’Armor), pour nous y rendre nous suivons le Blavet, mais vers le nord. Le chemin de halage n’est pas bien entretenu, première crevaison de la jeune carrière de randonneur de Jean-Luc ! Ensuite nous obliquons vers le sud-ouest vers le Faouët, dernier BPF du Morbihan qui manque à notre escarcelle. Les panoramas s’élargissent, les forêts sont abondantes et sombres. Nous retrouvons les routes vallonnées, les côtes en plein vent, les joies du petit plateau, la sensation d’être un voilier quand les rafales s’engouffrent dans les blousons, bref les joies du cyclotourisme… Succession d’averses, d’éclaircies, de coups de vent : le temps breton idéal pour ceux qui, comme nous, aiment la Bretagne. Pique-nique à Sainte-Brigitte avant d’atteindre Le Faouët riche en histoire, dont quelques monuments témoignent encore, des chapelles, des halles du XVIème. Nous poursuivons ensuite vers Quimperlé, ville plus importante, où nous arrivons après quelques ultimes raidillons, nous passons la nuit à Kervail dans une chambre d’hôtes au confort élégant, nous y prenons notre repas avec nos hôtes et d’autres touristes, et que mangeons-nous ? des galettes, des crêpes, à profusion.
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[[Image:Morbihan-christine-11.jpg|250px|right]]
Le lendemain TER Quimperlé-Auray, puis TER Auray-Quiberon (surnommé le tire-bouchon puisqu’il a la prétention de supprimer les bouchons !) sur voie unique, petit omnibus fort sympathique embarquant de nombreux vélos et des touristes de toute nationalité et de tout type. Nous récupérons la voiture sur le parking à proximité de l’auberge de jeunesse où nous l’avons laissée.
Le lendemain TER Quimperlé-Auray, puis TER Auray-Quiberon (surnommé le tire-bouchon puisqu’il a la prétention de supprimer les bouchons !) sur voie unique, petit omnibus fort sympathique embarquant de nombreux vélos et des touristes de toute nationalité et de tout type. Nous récupérons la voiture sur le parking à proximité de l’auberge de jeunesse où nous l’avons laissée.

Version actuelle

Ce récit est extrait du Pignon voyageur

Le tour du Morbihan

Christine, Béatrice, et Jean-Luc, août 2008


La fine équipe, l'itinéraire

Dimanche 10 août : Quiberon – Belle Ile – Quiberon

Journée faite de contrastes : contrastes entre les odeurs du dortoir de l’auberge de jeunesse de Quiberon et la splendeur des paysages côtiers de Belle-Ile, contrastes entre la grisaille, les bruines, la fraîcheur du petit matin et les éclaircies généreuses de l’après-midi.

Le parcours de 60km proposé par Christine nous permet de découvrir l’essentiel de l’île, du moins ce qu’elle offre de plus typique. Partis de Le Palais, nous traversons des paysages champêtres typiquement bretons pour nous diriger vers Bangor, la plage d’Herlin, le port de Goulphar, les aiguilles de Port Coton, le port magnifique de Sauzon, qui mériterait bien qu’on s’y attarde plus que nous le faisons. Les routes retenues sont peu fréquentées, ce sont parfois des voies cyclables, ainsi dénommées non parce qu’elles ont été aménagées pour les vélos, mais parce qu’elles ne sont pas praticables en voiture ! Cette campagne verdoyante est étonnamment vallonnée, les dénivelés sont parfois intéressants comme Béatrice a pu en faire l’expérience.

Le repas du midi est pris en compagnie d’amis de longue date de Christine. Nous avons partagé un repas pantagruélique à base de produits de la mer pêchés la veille par nos hôtes : carpaccio de maquereaux, vernis grillés au barbecue, araignées de mer, filets de congre. Moment de convivialité mémorable !

L’heure avance, nous sommes tenus par l’horaire du bateau. Nous reprenons nos vélos et consacrons l’après-midi au site protégé de la pointe des Poulains chère à Sarah Bernhardt. 17 heures 30, il est temps de reprendre les vélos, pas question de rater le bateau, direction le port de Le Palais.

Lundi 11 août : Quiberon – Rochefort en Terre

De la mer à la campagne. L’étape la plus longue, 120km. Nous partons de bon matin pour éviter la circulation très importante en pleine journée dans la presqu’île. La Côte Sauvage, Carnac, La Trinité, Auray, Saint-Goustan, les étapes se succèdent, la mer nous accompagne avant que nous remontions plus au nord dans l’intérieur des terres. Elven, Larré. Villages arborant de magnifiques églises rurales, paysages de plus en plus vallonnés, temps agréable, ensoleillé, mais sans chaleur excessive.

Les sacoches ne sont pas trop handicapantes. Progressivement les côtes deviennent plus raides, nous approchons de Rochefort perché au sommet d’une colline. La petite ville s’ouvre à nous, magnifique avec ses vieilles demeures moyenâgeuses, ses pierres, ses colombages, mais peut-être un peu trop colonisée par les boutiques, pièges à touristes ! Nous faisons valider le BPF, arpentons les ruelles, avant de nous diriger vers Malansac où nous avons réservé des chambres d’hôtes. Nous profitons de leur confort après les deux nuits passées à Quiberon et dormons profondément malgré la tempête nocturne et les averses.

Mardi 12 août : Rochefort en Terre - Pontivy

Notre première étape d’importance sera Josselin, autre BPF. Nous avons repéré une voie verte qui nous permettra d’atteindre cette bourgade sans trop de dénivelés, après les efforts de la veille d’autant que le vent d’ouest souffle assez fort. La seule difficulté est d’accéder à cette voie, nous devons descendre un talus broussailleux, un vélo à la fois : perplexité puis rires !

Le revêtement est excellent. Parvenus au Roc Saint-André, nous bifurquons vers Josselin et retrouvons la campagne bretonne, les hameaux, les petites routes, les raidillons, sur les hauteurs de la vallée de l’Oust. Nous arrivons à Josselin également perchée sur une hauteur, découvrons le château médiéval des Rohan, faisons valider le BPF. Nous trouvons une épicerie tenue par une charmante petite vieille, faisons provision de quelques aliments pour le pique-nique avant de reprendre la route.

Nous prenons le repas au bord du canal de Nantes à Brest. Le vent de plus en plus fort que nous devrions avoir de face pour rejoindre Pontivy, amène Christine à modifier l’itinéraire. Nous allons emprunter le chemin de halage, cyclable, jusqu’à Pontivy, nous n’aurons ainsi que le vent à affronter, mais sans trop de côtes à gravir, seules les écluses, multiples et fleuries, offrent de courts mais raides dénivelés. Nous croisons de nombreux cyclotouristes, parfois en famille, avec remorque, sacoches, tentes, etc. Certains portent la cape, encore ruisselante. Pour notre part nous devançons ou suivons les averses, jusqu’à ce que l’une d’elles s’abatte sur nous, relativement courte, mais juste assez intense pour nous tremper ainsi que certaines sacoches, malgré les capes vite enfilées. Ecluse après écluse, cette voie verte se révèle quand même assez monotone, les paysages varient peu en effet : pas de surprise, pas d’émerveillement au détour d’un virage, au creux d’une vallée, pas de panorama à découvrir. Nous arrivons enfin à Pontivy. Les Rohan y possédaient également un magnifique château encore visible. La ville comporte deux parties, l’une médiévale, l’autre plus récente, qui date de Napoléon 1er avec ses rues et quartiers tracés au cordeau. L’auberge de jeunesse qui nous accueille pour la nuit est bien tenue, moderne et confortable. Nous prenons notre repas du soir évidemment dans une charmante crêperie. La nuit sera bonne, du moins pour les ronfleurs !

Mercredi 13 août : Pontivy – Quimperlé

Béatrice a dû nous quitter, elle poursuit sur la voie verte le long du Blavet vers le sud en direction d’Hennebont (65 km) pour y prendre le train du retour. Quant à nous, nous poursuivons l’itinéraire prévu, notre destination est Quimperlé où nous prendrons le train le lendemain. Notre première halte sera Mûr de Bretagne (BPF des Côtes d’Armor), pour nous y rendre nous suivons le Blavet, mais vers le nord. Le chemin de halage n’est pas bien entretenu, première crevaison de la jeune carrière de randonneur de Jean-Luc ! Ensuite nous obliquons vers le sud-ouest vers le Faouët, dernier BPF du Morbihan qui manque à notre escarcelle. Les panoramas s’élargissent, les forêts sont abondantes et sombres. Nous retrouvons les routes vallonnées, les côtes en plein vent, les joies du petit plateau, la sensation d’être un voilier quand les rafales s’engouffrent dans les blousons, bref les joies du cyclotourisme… Succession d’averses, d’éclaircies, de coups de vent : le temps breton idéal pour ceux qui, comme nous, aiment la Bretagne. Pique-nique à Sainte-Brigitte avant d’atteindre Le Faouët riche en histoire, dont quelques monuments témoignent encore, des chapelles, des halles du XVIème. Nous poursuivons ensuite vers Quimperlé, ville plus importante, où nous arrivons après quelques ultimes raidillons, nous passons la nuit à Kervail dans une chambre d’hôtes au confort élégant, nous y prenons notre repas avec nos hôtes et d’autres touristes, et que mangeons-nous ? des galettes, des crêpes, à profusion.

Le lendemain TER Quimperlé-Auray, puis TER Auray-Quiberon (surnommé le tire-bouchon puisqu’il a la prétention de supprimer les bouchons !) sur voie unique, petit omnibus fort sympathique embarquant de nombreux vélos et des touristes de toute nationalité et de tout type. Nous récupérons la voiture sur le parking à proximité de l’auberge de jeunesse où nous l’avons laissée.

Voilà un V.I. de quatre jours et 387 km achevé ! Il s’est déroulé dans de très bonnes conditions, avec une récolte de 7 BPF, les six du Morbihan, et un en Côtes d’Armor, réalisé par deux novices sous la conduite de Christine qui a su adapter les trajets, les pauses aux capacités des « bleus » ! Elle a pu ainsi leur faire partager sa passion et leur donner le goût du cyclotourisme, le seul, l’authentique, celui du « sacochard ».

Christine (capitaine d’ « expédition »), Béatrice (bleue), Jean-Luc (autre bleu).