Montagnards du Haut Bugey et des Vosges

Un article de RcmWiki.

Ce récit est extrait du Pignon voyageur

Montagnards du Haut Bugey et des Vosges

Béa, juin 2007

Je me suis souvent posé les questions suivantes :

  • Est-ce que commencer un VI par un montagnard permet de bien se préparer pour son VI ?
  • Est-ce que terminer un VI par un montagnard permet de bien clôturer ce dernier ?
  • Est-ce que faire un VI avant un montagnard est un bon préparatif ?
  • Est-ce bien raisonnable d’enchainer 2 montagnards à une semaine d’intervalle ?

Et les réponses je les ai découvertes cette année puisque nous avons commencé par le montagnard de Hauteville, enchainé sur un VI qui nous a conduits dans les Vosges juste à temps pour faire un 2ième montagnard au départ de Mulhouse.


Nous sommes donc partis de Lille en train direction Lyon où nous avons retrouvé Pierre (le désormais mien...) . Nous avons continué notre route ensemble jusque Hauteville Lompnes .

Le lendemain nous récupérons la famille Binchet, Dominique et Michel, accompagnés de Henry.

Le BCMF du haut Bugey c’est 209 km et 4250 m de dénivelé. Comme tout bon cyclotouriste qui se respecte nous l’avons fait en formule randonneur c'est-à-dire que nous sommes partis le samedi après un repas frugal dans un petit resto. Le samedi nous avons au programme quelques petits cols bien sympathiques et parfaits pour une mise en jambe : le col de la Berche, le col de Pézières , le col de Nivollet, le col de Montrattier, le col du Cendrier et enfin le col de Pisseloup. Voilà ce sera tout pour l’après-midi. Nous revenons tranquillement sur Hauteville où nous ferons étape. La particularité de ce montagnard, c’est que les cyclos randonneurs participants sont éparpillés pour l’étape par petits groupes dans des lieux plus ou moins distants. Pour nous c’est donc retour au point de départ.

Le lendemain, mauvais départ pour moi car juste au moment de partir je m’aperçois que je suis complètement à plat, c’est toujours ce qui arrive avec des pneus increvables : on ne crève jamais ou en tout cas on ne trouve jamais de trou dans la chambre à air. Finalement c’est quand même intéressant puisque l’on n’a pas de chambre à air à réparer, elles vont directement à la poubelle !!

Michel et Dominique ont continué à leur rythme, finalement nous les retrouvons quelques cols plus loin. Il fait beau, même un peu chaud. Le matin on enchaîne les montées mais la difficulté du jour c’est cet A.M. le col du Grand Colombier.

Le rythme est tranquille, nous enchaînons des cols, il faut bien !!! Nous sommes quand même sur un montagnard. Le contrôle ravitaillement est sympathique, pique-nique au soleil. Le démarrage après le repas est très difficile... Pas évident, on se tape des centaines de km en voiture et en train et puis nous voilà sur nos bicyclettes à affronter des dénivelés que nous pratiquons très peu.

Enfin nous arrivons en vue du Grand Colombier, il nous tend les bras, mais nous décidons de l’ignorer, il fait trop beau, pas envie de se fatiguer.

Hervé, Clovis et Henry ne se laissent pas influencer, et feront le parcours dans son intégralité. C’est parfait, ils pourront nous raconter ce soir !

Nous nous retrouvons le soir à Hauteville. Les 3 courageux, heureux d’avoir été au bout de l’épreuve, et nous les moins courageux heureux d’avoir passé une bonne journée de cyclotourisme sans défi particulier.

Michel, Dominique et Henry reprennent la voiture direction le Nord avec une étape à Ternand pour Binchette.

Pour Hervé, Clovis Pierre et moi, ce sont les préparatifs pour notre VI.

Le lendemain matin levés vers 7h00 et oh désolation, le soleil a fait place à la pluie.

Pas le choix, il nous faut partir, de toute façon le temps est bouché ici, mieux vaut aller ailleurs. Ce que nous ne savions pas encore c’est que « ailleurs », en l’occurrence au nord où nous nous dirigions, ça n’était pas franchement mieux. En tout cas je suis sure d’une chose... j’ai horreur de rouler sous la pluie.

Bref 5 jours de pluie après, nous arrivons à Mulhouse pour prendre le départ d’un nouveau montagnard. Cette fois-ci personne ne vient nous rejoindre. Par contre oh joie, le soleil est de retour.

Le samedi 30 juin nous prenons donc le départ du montagnard des Vosges : 225 km et 3850m de dénivelée.

Le soleil refait enfin son apparition, un vrai bonheur. Nous décidons de déroger à la règle et demandons l’autorisation de partir en fin de matinée pour nous arrêter dans un resto sur la route.

Après le repas direction Vieil Armand, le col Amic et enfin le Grand Ballon. La montagne c’est quand même bien sous le soleil. Nous bouclons donc nos 80 km. Arrivés à la Bresse, il ne faut pas se tromper de lieu d’hébergement. Finalement nous avons droit à 8 kms supplémentaires de montée.

Le lendemain, comme c’est souvent le cas dans ce genre de manifestation, c’est un peu la pagaille au petit déjeuner. Tout le monde décide de partir à la même heure, forcément çà coince.

Quant à nous, nous prenons notre temps, même un peu trop au goût de Clovis qui perd patience et part devant.

Nous voilà partis à l’ascension du col du Brabant, de la Croix des Moinats du col des Hayes, bref de belles petites montée même quand on a un VI dans les jambes. Après le repas à Fresse sur Moselle nous nous dirigeons doucement vers le ballon de Servance, dernière difficulté de la journée. Ensuite il n’y a plus qu’à se laisser glisser vers Mulhouse.

Voilà les 2 montagnards sont bouclés et le VI entre aussi...

La réponse à la question du début la voici : quand il fait beau tout est réalisable, agréable voire facile...

Béa.