V.I. dans le Calvados et l'Orne

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===Samedi 19 mai : Blangy-le-Château Argentan===
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===Samedi 19 mai : Blangy-le-Château Argentan===
Nous quittons nos hôtes à 8h20 en leur laissant en garde notre voiture, garée dans la cour de l’hôtel, et en leur confiant les clés.
Nous quittons nos hôtes à 8h20 en leur laissant en garde notre voiture, garée dans la cour de l’hôtel, et en leur confiant les clés.
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Notre première destination est Lisieux, distant d’une vingtaine de kilomètres. Nous y arrivons en passant par St-Philbert-des Champs. Lisieux, c’est pour moi un souvenir de mai 1940. Mes parents, ayant dû abandonner leur voiture accidentée à Nurlu, près de Péronne dans la Somme, avaient, après moult péripéties, été hébergés près de Lisieux. Et je me souviens que nous étions venus à pied jusqu’à la Basilique, en passant par d’adorables chemins de campagne bordés de pâtures et de vergers. Je suis repassé à Lisieux vers 1950, au cours d’un voyage à vélo de Valenciennes à St-Cast avec deux compagnons de route. Cette année, c’est donc la troisième fois que j’y viens. Pour Marguerite-Marie, c’est la première fois. On peut aimer ou ne pas aimer la Basilique, c’est selon les goûts de chacun. Pour moi, je la trouve plus accueillante et « chaude » que La Treille à Lille, par exemple.
Notre première destination est Lisieux, distant d’une vingtaine de kilomètres. Nous y arrivons en passant par St-Philbert-des Champs. Lisieux, c’est pour moi un souvenir de mai 1940. Mes parents, ayant dû abandonner leur voiture accidentée à Nurlu, près de Péronne dans la Somme, avaient, après moult péripéties, été hébergés près de Lisieux. Et je me souviens que nous étions venus à pied jusqu’à la Basilique, en passant par d’adorables chemins de campagne bordés de pâtures et de vergers. Je suis repassé à Lisieux vers 1950, au cours d’un voyage à vélo de Valenciennes à St-Cast avec deux compagnons de route. Cette année, c’est donc la troisième fois que j’y viens. Pour Marguerite-Marie, c’est la première fois. On peut aimer ou ne pas aimer la Basilique, c’est selon les goûts de chacun. Pour moi, je la trouve plus accueillante et « chaude » que La Treille à Lille, par exemple.
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Nous nous dirigeons ensuite vers Orbec, par la petite route D272 parallèle à la D519 plus fréquentée. Nous y arrivons à midi, et, trouvant le menu du jour proposé par le Touriste-Bar à notre goût, nous nous y arrêtons, après une visite rapide de cette charmante petite ville.
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Bien restaurés, nous repartons pour Vimoutiers, en franchissant au passage la frontière du Calvados pour entrer dans l’Orne. Ici c’est le pays du camembert, et en effet, Camembert n’est pas loin, nous pourrions y aller, mais pour rejoindre ensuite notre itinéraire, il faudrait affronter une côte à 15%, est-ce bien raisonnable ? Nous ne le pensons pas et renonçons au camembert dégusté à la source.
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Nous nous arrêtons par contre un peu plus loin, au mémorial de Coudehard-Montormel, érigé en souvenir des divisions polonaises et canadiennes qui ont fermé la poche de Falaise et permis l’encerclement et l’anéantissement de la 7°armée
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allemande, mettant ainsi fin à la bataille de Normandie et ouvrant la porte aux armées alliées
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vers Paris et l’Allemagne.
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A Chambois, petit arrêt casse-croûte devant l’église, qui nous permet d’être témoin de retrouvailles entre deux personnages, tous deux utilisant les mêmes moyens de locomotion que nous. L’un, dans la soixantaine, quelque peu enrobé, vient, comme nous, de la direction de Montormel et s’arrête sur le trottoir d’en face, un peu en amont de nous. L’autre, d’un âge où on n’a plus d’âge, sec comme un coup de trique, monte allégrement, sous nos yeux admiratifs, la côte qui mène à l’église et que nous allons bientôt descendre. Il s’arrête à hauteur de l’autre et, sur l’initiative de qui, on ne sait plus, la conversation s’engage. Marguerite-Marie, qui a encore l’ouie fine, me traduit qu’il s’agit de l’instituteur du village, qui vient de retrouver un de ses anciens élèves et nous imaginons sans peine tous les bons et moins bons souvenirs qui vont refaire surface pour le plus grand plaisir de chacun d’eux. Comme quoi, l’enseignement, ou le vélo ?, ça conserve ! Et de philosopher ainsi en dévalant vers la Dives et en montant la dernière côte qui nous
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sépare encore d’Argentan, notre première étape où nous attend l’Hôtel des Voyageurs.
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===Dimanche 20 mai : Argentan — Putanges-Pont-Écrepin===
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Argentan n’est distant de Putanges que de 19 km, mais pourquoi faire simple quand on peut faire
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compliqué ? Et descendre vers le sud-ouest quand Putanges se trouve plein ouest ? Parce qu’il faut aller à
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Bagnoles de l’Orne chercher le tampon de la ville pour le Brevet des Provinces Françaises. Et pourtant,
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nous y sommes allés en avril 1992 au cours du voyage Marcq - Mont St-Michel. Je me souviens que nous
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avons mangé notre pique-nique dans un café pas loin du lac, par un temps pluvieux et désagréable. Ceci
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explique peut-être que j’ai oublié alors de pointer ma carte BPF
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En tout cas nous voilà en route pour Bagnoles en passant par Rânes et La Ferté-Macé. C’est une
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route rouge mais qu’importe, c’est dimanche matin et les automobilistes ne sont pas encore réveillés ! Le
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temps n’est pas merveilleux, et la météo n’est pas encourageante, mais ce qui nous inquiète davantage,
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c’est qu’a lieu aujourd’hui un meeting à Bagnoles, avec une prestation de la Patrouille de France.
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Effectivement, malgré le temps bouché, voici l’escadrille qui dessine ses arabesques tricolores au-dessus
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de nos têtes. Cela ne nous empêche pas de progresser, d’autant moins que les voitures sont étonnamment
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peu nombreuses, et nous arrivons près de Bagnoles.
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Les panneaux nous proposent Bagnoles-le-lac et Bagnoles le château. M.M. opterait pour le lac, mais
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je choisis le château, pour un bien et un mal. Un mal parce qu’on fait un détour et que je ne retrouve pas
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mes souvenirs de 1992. Un bien parce que voici une brasserie ouverte le « Beverly », qui nous tente
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d’autant plus que l’heure s’avance et que nous risquons de plus rien trouver. D’ailleurs, il ne reste plus
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qu’une table libre, ce sera donc pour nous. Et nous nous en félicitons, car nous nous régalons.
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Réconfortés par ce bon repas, et nanti cette fois du précieux tampon, nous reprenons nos montures et
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nous dirigeons vers St-Michel des Andaines. Et c’est alors que je retrouve les lieux restés dans ma
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mémoire, le lac, le café du pique-nique de 92, les beaux hôtels, puis nous longeons l’hippodrome,
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traversons St-Michel, la Sauvagère. Peu après, la pluie commence à tomber, et vu l’état du ciel, nous
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mettons tout de suite nos capes. Bien nous en prend, car la pluie nous suivra pendant 20km, jusqu’à
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Putanges. Heureusement, nous trouvons facilement notre hôtel, le Lion Verd. Il y a beaucoup de monde,
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sans doute y a-t-il eu un banquet, un repas de communion peut-être, et à cause de la pluie tout le monde est
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resté à l’intérieur. De nombreuses paires d’yeux me détaillent de la tête aux pieds quand je franchis la porte
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de l’établissement dans mon accoutrement insolite. Le maître d’hôtel nous conduit tout de suite au garage
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et nous propose de prendre nos capes pour les mettre à sécher dans la chaufferie, ce que nous acceptons
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bien volontiers. C’est la première fois que je vois une cave d’hôtel si bien rangée : les bouteilles et les
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casiers sont parfaitement alignés comme pour une revue de détail. Par contre, à cause du niveau de ce
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local, légèrement plus bas que la cour, l’eau s’est infiltrée sous la porte, mais sans conséquence.
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Avec nos sacoches à la main, nous repartons vers l’hôtel. L’assistance a déjà diminué, et on nous confirme
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ce que nous savions déjà, que pour ce soir ce sera un repas froid, car le restaurant est fermé le dimanche
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soir, et il nous sera servi dans la chambre.
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===Lundi 21 mai : Putanges — Villers-Bocage===
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===Mardi 22 mai : Villers-Bocage — Montfiquet===
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===Mercredi 23 mai : Montfiquet — Troarn===
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===Jeudi 24 mai : Troarn — Blangy-le-Château===
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Version du 22 janvier 2008 à 08:17

Ce récit est extrait du Pignon voyageur

Sommaire

V.I. dans le Calvados et l'Orne

Pierre D., mai 2007

du samedi 19 mai au samedi 26 mai 2007

Participants
Marguerite-Marie et moi-même
Matériel
M.M, sa randonneuse Méral avec son petit sac de guidon, sa mallette de porte-bagages arrière et ses deux sacoches latérales Pégar (ravitaillement de secours).
Moi, ma randonneuse bleue Berthoud avec mon sac de guidon, mes deux surbaissées avant, et à l’arrière les deux sacoches bleues Chapak (bagages de M.M.). Au pédalier, j’ai 44/36/24, à l’arrière 14/16/18/20/22/24.
Sommaire
1° étape : Blangy-le- Château – Argentan 91km
2° étape : Argentan – Putanges 74km
3° étape : Putanges - Villers-Bocage 64km
4° étape :Villers-Bocage – Montfiquet 56km
5° étape :Montfiquet – Troarn 59km
6° étape :Troarn - Blangy-le-Château 64km
Prévisions météo
bonnes pour toute la semaine, en tout cas sans pluie, d’où notre décision de partir illico.

Arrivée au lieu de départ

Nous avons quitté Marcq le vendredi 18 mai à 14h30, par l’autoroute, direction Amiens et Rouen, pour prendre la A13. Nous l’avons quittée à Beuzeville pour la D22 vers Bonneville-la-Louvet, puis Blangy-le-Château. Nous avions réservé à l’hôtel Le Bernay. Celui se trouve sur la place et nous le trouvons sans peine. L’hôtel est très simple, mais les gens très accueillants.



EN ROUTE

Samedi 19 mai : Blangy-le-Château — Argentan

Nous quittons nos hôtes à 8h20 en leur laissant en garde notre voiture, garée dans la cour de l’hôtel, et en leur confiant les clés.

Tout de suite, nous nous rendons compte que nous ne sommes plus dans notre cher plat pays, les côtes ne sont pas très longues, mais assez « nerveuses ».

Notre première destination est Lisieux, distant d’une vingtaine de kilomètres. Nous y arrivons en passant par St-Philbert-des Champs. Lisieux, c’est pour moi un souvenir de mai 1940. Mes parents, ayant dû abandonner leur voiture accidentée à Nurlu, près de Péronne dans la Somme, avaient, après moult péripéties, été hébergés près de Lisieux. Et je me souviens que nous étions venus à pied jusqu’à la Basilique, en passant par d’adorables chemins de campagne bordés de pâtures et de vergers. Je suis repassé à Lisieux vers 1950, au cours d’un voyage à vélo de Valenciennes à St-Cast avec deux compagnons de route. Cette année, c’est donc la troisième fois que j’y viens. Pour Marguerite-Marie, c’est la première fois. On peut aimer ou ne pas aimer la Basilique, c’est selon les goûts de chacun. Pour moi, je la trouve plus accueillante et « chaude » que La Treille à Lille, par exemple.

Nous nous dirigeons ensuite vers Orbec, par la petite route D272 parallèle à la D519 plus fréquentée. Nous y arrivons à midi, et, trouvant le menu du jour proposé par le Touriste-Bar à notre goût, nous nous y arrêtons, après une visite rapide de cette charmante petite ville.

Bien restaurés, nous repartons pour Vimoutiers, en franchissant au passage la frontière du Calvados pour entrer dans l’Orne. Ici c’est le pays du camembert, et en effet, Camembert n’est pas loin, nous pourrions y aller, mais pour rejoindre ensuite notre itinéraire, il faudrait affronter une côte à 15%, est-ce bien raisonnable ? Nous ne le pensons pas et renonçons au camembert dégusté à la source.

Nous nous arrêtons par contre un peu plus loin, au mémorial de Coudehard-Montormel, érigé en souvenir des divisions polonaises et canadiennes qui ont fermé la poche de Falaise et permis l’encerclement et l’anéantissement de la 7°armée allemande, mettant ainsi fin à la bataille de Normandie et ouvrant la porte aux armées alliées vers Paris et l’Allemagne.

A Chambois, petit arrêt casse-croûte devant l’église, qui nous permet d’être témoin de retrouvailles entre deux personnages, tous deux utilisant les mêmes moyens de locomotion que nous. L’un, dans la soixantaine, quelque peu enrobé, vient, comme nous, de la direction de Montormel et s’arrête sur le trottoir d’en face, un peu en amont de nous. L’autre, d’un âge où on n’a plus d’âge, sec comme un coup de trique, monte allégrement, sous nos yeux admiratifs, la côte qui mène à l’église et que nous allons bientôt descendre. Il s’arrête à hauteur de l’autre et, sur l’initiative de qui, on ne sait plus, la conversation s’engage. Marguerite-Marie, qui a encore l’ouie fine, me traduit qu’il s’agit de l’instituteur du village, qui vient de retrouver un de ses anciens élèves et nous imaginons sans peine tous les bons et moins bons souvenirs qui vont refaire surface pour le plus grand plaisir de chacun d’eux. Comme quoi, l’enseignement, ou le vélo ?, ça conserve ! Et de philosopher ainsi en dévalant vers la Dives et en montant la dernière côte qui nous sépare encore d’Argentan, notre première étape où nous attend l’Hôtel des Voyageurs.

Dimanche 20 mai : Argentan — Putanges-Pont-Écrepin

Argentan n’est distant de Putanges que de 19 km, mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Et descendre vers le sud-ouest quand Putanges se trouve plein ouest ? Parce qu’il faut aller à Bagnoles de l’Orne chercher le tampon de la ville pour le Brevet des Provinces Françaises. Et pourtant, nous y sommes allés en avril 1992 au cours du voyage Marcq - Mont St-Michel. Je me souviens que nous avons mangé notre pique-nique dans un café pas loin du lac, par un temps pluvieux et désagréable. Ceci explique peut-être que j’ai oublié alors de pointer ma carte BPF

En tout cas nous voilà en route pour Bagnoles en passant par Rânes et La Ferté-Macé. C’est une route rouge mais qu’importe, c’est dimanche matin et les automobilistes ne sont pas encore réveillés ! Le temps n’est pas merveilleux, et la météo n’est pas encourageante, mais ce qui nous inquiète davantage, c’est qu’a lieu aujourd’hui un meeting à Bagnoles, avec une prestation de la Patrouille de France. Effectivement, malgré le temps bouché, voici l’escadrille qui dessine ses arabesques tricolores au-dessus de nos têtes. Cela ne nous empêche pas de progresser, d’autant moins que les voitures sont étonnamment peu nombreuses, et nous arrivons près de Bagnoles.

Les panneaux nous proposent Bagnoles-le-lac et Bagnoles le château. M.M. opterait pour le lac, mais je choisis le château, pour un bien et un mal. Un mal parce qu’on fait un détour et que je ne retrouve pas mes souvenirs de 1992. Un bien parce que voici une brasserie ouverte le « Beverly », qui nous tente d’autant plus que l’heure s’avance et que nous risquons de plus rien trouver. D’ailleurs, il ne reste plus qu’une table libre, ce sera donc pour nous. Et nous nous en félicitons, car nous nous régalons.

Réconfortés par ce bon repas, et nanti cette fois du précieux tampon, nous reprenons nos montures et nous dirigeons vers St-Michel des Andaines. Et c’est alors que je retrouve les lieux restés dans ma mémoire, le lac, le café du pique-nique de 92, les beaux hôtels, puis nous longeons l’hippodrome, traversons St-Michel, la Sauvagère. Peu après, la pluie commence à tomber, et vu l’état du ciel, nous mettons tout de suite nos capes. Bien nous en prend, car la pluie nous suivra pendant 20km, jusqu’à Putanges. Heureusement, nous trouvons facilement notre hôtel, le Lion Verd. Il y a beaucoup de monde, sans doute y a-t-il eu un banquet, un repas de communion peut-être, et à cause de la pluie tout le monde est resté à l’intérieur. De nombreuses paires d’yeux me détaillent de la tête aux pieds quand je franchis la porte de l’établissement dans mon accoutrement insolite. Le maître d’hôtel nous conduit tout de suite au garage et nous propose de prendre nos capes pour les mettre à sécher dans la chaufferie, ce que nous acceptons bien volontiers. C’est la première fois que je vois une cave d’hôtel si bien rangée : les bouteilles et les casiers sont parfaitement alignés comme pour une revue de détail. Par contre, à cause du niveau de ce local, légèrement plus bas que la cour, l’eau s’est infiltrée sous la porte, mais sans conséquence.

Avec nos sacoches à la main, nous repartons vers l’hôtel. L’assistance a déjà diminué, et on nous confirme ce que nous savions déjà, que pour ce soir ce sera un repas froid, car le restaurant est fermé le dimanche soir, et il nous sera servi dans la chambre.

Lundi 21 mai : Putanges — Villers-Bocage

Mardi 22 mai : Villers-Bocage — Montfiquet

Mercredi 23 mai : Montfiquet — Troarn

Jeudi 24 mai : Troarn — Blangy-le-Château


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