L'Écosse, d'Île en îles, 5- Oban - Tobermory
Un article de RcmWiki.
Ce récit est extrait du Pignon voyageur
L'Écosse, d'Île en îles, 5- Oban - Tobermory
Christine, 18 juillet 2008
un chapitre de L'Écosse, d'Île en îles
Lever 6 heures ce matin pour prendre le ferry qui nous mènera à l’île de Mull. La veille, nous avons commandé des « paniers petits déjeuners » à l’auberge de jeunesse que nous emportons dans nos sacoches, nous rejoignons le port d’Oban où nous embarquons. La journée n’est pas engageante, nous quittons Oban sous le crachin, le ciel est bas, la mer un peu agitée.
Nous prenons le petit déjeuner à bord du Ferry et profitons de sa cafétéria pour y faire les achats nécessaires au pique nique. Après une petite heure de traversée, nous débarquons à Craignure. D’emblée, nous sommes séduits par la beauté de cette île : elle nous offre des landes paisibles et vallonnées, des collines toutes mauves de bruyère, quelques fjords… ici et là, une habitation isolée nous rappelle que cette île est peuplée de quelques insulaires.
Nous progressons sur une route fort étroite, sinueuse. Parfois, à la sortie d’un virage nous rencontrons quelques moutons assoupis, surpris ils retrouvent la lande. D’autres plus hardis, choisissent de nous montrer le chemin jusqu’à ce que nous croisions une voiture. Effrayés, ils abandonnent leur nouveau rôle de guides, nous quittent et rejoignent leurs congénères.
La pluie douce et délicate au départ, s’emballe par moment, elle n’est pas décidée à cesser. Chacun est contraint de sortir l’attirail de pluie : capes, goretex, chapeaux ou casquettes de pluie, surchausses…malgré cela, nos vêtements se transforment en de véritables serpillères.
L’heure du déjeuner approche, nos estomacs crient famine, nous sommes trempés, nous grelottons. Nous avons hâte de nous réchauffer.
Au détour d’un chemin, enfin l’indication d’un petit restaurant… l’accès se fait en bateau, la carte ne nous satisfait pas… Déçus, nous rebroussons chemin et rejoignons une école déserte à cette époque de l’année. La pluie a redoublé, nous trouvons refuge sous le préau réservé aux vélos des élèves, nous y partageons notre pique-nique.
La pluie n’a pas pris de pause, nous poursuivons notre route, lorsque, du haut d’une colline, nous découvrons le spectacle multicolore d’un délicieux petit port : Tobermory. Chaque maison arbore une façade différente de ses voisines. La grisaille de la journée se craquelle pour laisser place à ces touches colorées….
Parmi celles-ci, se distingue la devanture rose de l’auberge de jeunesse.
La répartition des chambres faite, les vélos bien rangés et presque au sec, se pose une question cruciale : allons-nous transformer l’auberge de jeunesse en un séchoir géant ? Après discussion, nous optons pour une lessive collective et l’utilisation des lave-linge et sèche-linge de l’auberge. Alors que les appareils accomplissent leurs tâches, un repas pris dans un estaminet voisin nous requinque. Quelques-uns ont pu apprécier un potage au poisson fumé et aux moules…
De retour à l’auberge de jeunesse, nous avons le plaisir de trouver le linge propre et sec… Chacun cherche son cuissard, ses chaussettes… Imaginez l’ambiance : dix cyclistes autour d’un panier où chacun y plonge fébrilement les mains, en quête de ses biens les plus précieux pour la poursuite du périple.
Une fois que chaque vêtement a retrouvé son propriétaire, notre équipe peut enfin s’abandonner à un profond sommeil réparateur dans la douce chaleur des couettes.